La prise en main du stylo, défectueuse ?

La prise en main de l'outil scripteur

Les élèves que je vois en graphothérapie ont souvent une prise en main inadaptée de leur stylo. Cela peut rendre l’écriture difficile.

Il y a lieu de faire évaluer la préhension seulement « et seulement si » l’écriture est :

  • douloureuse.
  • pénible et fatigante.
  • illisible ou peu lisible.
  • lente.

A noter qu’il n’est pas toujours indispensable de modifier la tenue du stylo, certaines positions peuvent être très surprenantes et pourtant ne pas poser de problème à celui qui écrit.

Parmi les positions qui posent problème, nous trouvons :

bec de canard

Le stylo droit ou incliné dans le mauvais sens.

Le stylo enserré, poingt fermé

Le stylo enserré, poing fermé.

Ou encore  :

  •  le pouce qui chevauche l’index,
  •  le majeur qui vient se placer au-dessus (et non au-dessous),
  • la main au-dessus de la ligne de scription ou au niveau,
  • une tenue relâchée qui manque de tonus,
  • … et tant d’autres encore.
Seul un examen précis de la prise en main de l’outil scripteur nous permet d’identifier la ou les causes qui rendent la tenue du stylo inadaptée.
Puis, en séances de remédiation de l’écriture, le graphothérapeute aide l’élève à faire évoluer la prise en main de l’outil scripteur. Il s’agit d’expliquer ce qui pose problème, afin que l’élève puisse expérimenter une nouvelle position de la main. Un travail préalable pour délier les doigts est souvent indispensable.

Quelques exemples d'écriture difficile et remédiation

En graphothérapie, il suffit souvent de pratiquer peu de séances avec l’enfant pour que l’écriture soit améliorée. Quand il a compris ce qui est problématique, l’élève est capable de corriger très rapidement son geste. Bien sûr, rien ne se fait sans l’adhésion de l’enfant, vrai acteur de ses progrès.

Avant rééducation

Avant rééducation
Avant rééducation

Sur ces deux échantillons, l'écriture de la jeune A. 8 ans, avant la rééducation.

L’écriture est étrécie et cabossée. Le geste manque de souplesse, il est marqué par la raideur et le manque d’aisance.

Après rééducation : 4 mois plus tard

Rééducation de l'écriture

Après 7 séances de rééducation pour A., on observe une nette amélioration du graphisme

Le geste a gagné en souplesse et en rondeur.
Nous avons travaillé dans un premier temps la posture et la tenue du stylo. Puis, les déplacements et la motricité fine.
Et nous avons repris les liaisons inter-lettres afin de faciliter le déroulé du geste cursif. 

A propos des gauchers

Etre gaucher n’implique pas nécessairement une écriture difficile.

Dans cette vidéo, nous voyons que la jeune personne qui écrit déplace correctement son bras.

Elle a pris soin d’incliner sa feuille dans le prolongement de son bras.

Sa main est positionnée au dessous de la ligne d’écriture, ce qui lui permet de voir ce qu’elle est en train d’écrire et de ne pas repasser sur l’encre déposée.

En résulte un geste d’écriture réalisé avec beaucoup d’aisance et de simplicité.